Par-dessus le maillet : une philosophie de vie

Jacqueline Bellino, née au milieu du siècle dernier, a présidé l’Association des Écrivains et Artistes Paysans (AEAP). Les centaines d’oliviers du Domaine des Prés Fleuris, situés à l’Escarène dans l’arrière-pays niçois, lui ont donné une philosophie de vie. À son métier d’oléicultrice s’ajoute celui d’écrivaine. Jacqueline a fait des études littéraires. En symbiose avec les oliviers, elle passe avec plaisir de la nature à l’écriture. Franc-Maçon, elle a bien voulu répondre à nos questions.

 
 De la littérature à l’agriculture, comment avez-vous trouvé votre chemin ?

J’ai été élevée dans une famille d’horticulteurs niçois. J’ai fait des études littéraires, j’ai créé une entreprise d’insertion… Ma vie a été faite d’engagements au travers de l’agriculture, des associations, du marché au Cours Saleya, de défis qui m’ont faite progresser et m’ont permis de m’épanouir. Cet idéal, ces valeurs, sont une philosophie de vie. C’est ce qui m’a ramenée à la nature et finalement, ma passion pour les oliviers m’a faite retrouver le besoin d’écrire.

Pouvez-vous nous parler de l’Association des Écrivains et Artistes Paysans dont vous avez été présidente et bien entendu de vos livres ?

Étant au jury du concours général oléicole du salon de l’agriculture à Paris, j’ai été fascinée par le stand d’écrivains paysans. Je publiais mon premier livre « Pour l’amour de l’olivier ». Je rêvais de le voir sur cet étal. Je l’ai envoyé et ça a fonctionné ! J’ai tout de suite adhéré à la philosophie de faire connaître les terroirs mais aussi aux valeurs défendues par l’association des écrivains et artistes paysans. Pendant neuf ans, j’ai eu l’honneur d’en être la présidente.
Quant à mes livres, le dernier sorti s’intitule « Paysannes sur la Côte d’Azur ». Un autre est en cours de travail. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site www.adolive.com

Vous évoquez beaucoup la philosophie de vie, que pensez-vous de la Franc-Maçonnerie ?

Au départ, bien qu’ayant été approchée, je n’ai pas donné suite considérant qu’il s’agissait d’une forme d’affairisme. Puis Gilles, mon compagnon, qui était entré très jeune au Grand Orient De France (GODF) m’a parlé des vraies valeurs de la Franc-Maçonnerie.
A l’époque, je militais pour la parité hommes-femmes et la mixité n’existait pas encore au GODF. Il m’a fait rencontrer une personne de l’Obédience mixte le Droit Humain (DH). Nous avons évoqué cette philosophie faite d’humanisme, de bienveillance, de fraternité et c’est ainsi que j’ai été initiée.
En fait, j’ai fait revenir Gilles, qui était devenu fonctionnaire après être né dans une ferme champenoise, à l’agriculture. Lui m’a amenée à la Franc-Maçonnerie. Cette philosophie de vie est émaillée de belles coïncidences !

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Propos recueillis par Nicole Guignard