Les grands maîtres des principales obédiences maçonniques françaises se sont réunis hier en marge des RVH, pour défendre des valeurs communes.
Voilà une photo de famille rarissime !
Hier à Blois, en marge des Rendez-vous de l’histoire qui leur avaient accordé une « carte blanche », les responsables des principales obédiences françaises de la franc-maçonnerie étaient réunis dans les locaux du campus de la CCI, rue Anne-de-Bretagne. Une rencontre au sommet organisée à l’occasion d’une journée d’étude organisée par l’Institut maçonnique de France, et Culture et patrimoine maçonnique en région Centre-Val de Loire, alors que ce mouvement « philosophique et moral » fête son tricentenaire.
Il y avait là Philippe Foussier (Grand Orient), Danielle Boudy-Gillet (Grande Loge féminine), Alain Michon (Droit humain), Alain Tirard (Grande Loge mixte universelle), Guy Lecourt (Grande Loge mixte), Roger Dachez (Loge nationale française), Franck Fauquembergue (Grande Loge d’alliance maçonnique), Alain Pigeau (Grande Loge de France) et Jean-Michel Fleury (Grande Loge traditionnelle symbolique Opéra).
Au cours d’une conférence de presse organisée à la mi-journée, Roger Dachez a rappelé la spécificité de la franc-maçonnerie tricolore dont les effectifs ont triplé en 30 ans, pour atteindre aujourd’hui 160.000 membres dont 20 % de femmes. Cette évolution s’inscrit à l’inverse de la tendance mondiale puisque dans le reste du monde, les effectifs maçonniques ont été divisés par deux ces dernières années.
Place des femmes, relations avec l’appareil politique, défense de la laïcité : les différents sujets abordés ont permis d’observer quelques nuances selon les obédiences, mais aussi un point commun. A savoir un engagement pour défendre les valeurs de la République, malmenées ces temps-ci par le fondamentalisme islamique.
« Si la franc-maçonnerie n’a rien contre la foi et les religions, elle est vent debout, de par son ADN, contre le fanatisme religieux qui n’hésite pas à tuer pour asséner sa vérité, résume Philippe Foussier. Lorsque la République est en danger, il est de notre devoir de réagir et de mener la guerre des idées, face à la haine, l’exclusion, la désignation de boucs émissaires et l’enfermement dans l’entre-soi identitaire. »
Et Alain Michon d’ajouter : « Nous sommes tous attachés à la laïcité, derrière ce sujet on trouve aussi celui de l’égalité entre l’homme et la femme. » Un sujet récurrent pour toutes les obédiences… mixtes ou non.
Source : La Nouvelle République