Nous aspirons tous au bonheur, et il nous semble souvent éphémère alors que selon Spinoza il devrait être une constante puisqu’il constitue notre essence. Nous avons le désir d’être heureux.
L’ONU édite chaque année en mars, le classement des pays où il fait le meilleur vivre au monde.
Cette année encore la Finlande se situe en première position, la France a perdu une place et se retrouve en 21e position.
Comment un pays où il fait si froid, où dans le nord du pays, l’hiver, le soleil ne se lève pas pendant 51 jours, où la neige est abondante et reste présente jusqu’à 8 mois par an, peut-il être le plus heureux au monde ?
Pourquoi les Finlandais se sentent-ils si heureux ? La source en est le « Sisu ».
La journaliste Katja Pantzar, auteure d’un livre paru en 2019 chez Belfond : « Les Finlandais sont des gens heureux » proposait dans une interview récente au journal Le Point, la définition suivante du Sisu :
« C’est une force qui fait que, confronté aux intempéries, on ne reste pas au chaud ! Plus généralement, « Sisu » veut dire tourner les difficultés en opportunités. Ça vous rend plus fort.
C’est une forme unique et spécifiquement finlandaise de résilience et de persévérance face à l’adversité ».
Cette façon de voir le bonheur, non pas comme une situation où les difficultés n’existent pas, mais plutôt en pensant que chaque difficulté est une occasion de dépassement et d’accès au bonheur est très intéressante pour nous Franc-Maçonnes et Francs-Maçons.
Nous taillons notre pierre et cela nous demande des efforts, et pourtant quelle joie profonde lorsqu’il nous arrive de nous dépasser, de réaliser ce que nous pensions impossible !
Et si nous étions Finlandais ? Ce n’est pas ce que nous possédons qui nous rend heureux (ou alors d’une manière très éphémère), c’est plutôt ce que nous devenons, la manière dont notre chemin s’éclaire grâce aux difficultés surmontées.
Pour nous aussi « confronté aux intempéries on ne reste pas au chaud » est un mode de vie.
Je continue de penser que la Franc-Maçonnerie est une école du bonheur, celui de Spinoza et que notre essence nous pousse à bien vivre et bien agir.
« Améliorer l’homme et la société » cela demande de travailler notre « Sisu ».
Bon travail à tous !
Christiane Vienne
SGM de la GLMF