Sans me positionner, j’étais très partagée. Je ne connaissais pas la Franc-Maçonnerie… Société très discrète… préjugés…, je m’interrogeais. Je savais que depuis très longtemps mon mari s’y intéressait et tout particulièrement au symbolisme et à la spiritualité qui s’en dégage. Je ne voulais pas m’opposer à quelque chose qu’il voulait faire : j’ai confiance en lui. Il m’a montré quelques articles de presse ; j’ai découvert que nous avions des amis très proches qui étaient Francs-Maçons depuis longtemps et avec qui nous avons échangé. Nous avons parlé librement. Au fur et à mesure ma « peur » s’est vite estompée.
Mon mari a été initié il y a quelques mois et mon avis est tout à fait favorable. Oui, je positive. Il a déjà évolué dans ses réflexions. Il travaille sur lui pour aider les autres. Cet esprit maçonnique l’a fait progresser. Je comprends également la discrétion ; c’est une bonne chose qui peut faire avancer l’humain avec pondération et sagesse. Nous en avons bien besoin dans la société actuelle. La Franc-Maçonnerie est à mon sens une belle école de la vie.
Je dois avouer ma timidité, mon côté pudique et pour l’heure je ne m’en sentirais pas capable. Je pense que je n’ai pas le niveau. « Je me sous-estime » affirme une de mes amies qui est à la Grande Loge Mixte de France. Elle n’a sans doute pas tort ; ce qui est fou c’est que j’ai tendance à pousser les gens en avant, à leur apprendre à croire en eux et à se faire confiance. Laissons faire les choses et qui sait, un jour je serai peut-être la Sœur de mon mari !
Propos recueillis par Nicole Guignard.