« L’esprit sectaire est lui-même une surprise pour l’humour : peut-on être sectaire ? Peut-on être sectaire dans ces conditions où tout s’apprend par surprise ? Où l’inattendu est encore et toujours devant soi. »
Georges Favez.
Les 2 et 3 octobre se sont déroulées à Clermont-Ferrand les très attendues rencontres annuelles du Rite Ecossais Ancien et Accepté, qui avaient été perturbées par la pandémie l’année précédente. Le thème de cette rencontre était : « Ordo ab chao ». Des orateurs brillants, Maçons ou profanes, sont venus nous donner leur sentiment sur la crise spirituelle de notre temps et sur la manière dont la Maçonnerie permet d’en donner une alternative de sortie par son vécu et son message.
Le nombre des participants était un succès : 480 Soeurs, Frères et profanes venus de tous les coins de France !
Les Rencontres Ecossaises deviennent de plus en plus inter-obédientielles et les Suprêmes Conseils étaient pratiquement tous représentés. Nous étions 3 participants de la GLMF ! Bien entendu la mixité de ces rencontres est absolue, tant du côté des intervenantes et intervenants que des participantes et participants. Une réelle mixité très largement appréciée de tous.
A la fin des rencontres, une table ronde fut animée par Jean-Michel Poughon, Président des Rencontres Ecossaises, entre les intervenants et la salle pour un échange très fructueux sur le sens que la Maçonnerie peut donner à la demande angoissée de nos contemporains.
La Franc-Maçonnerie ne peut répondre que par la pratique du « juste milieu » et ne pas se substituer à une Eglise ou à un parti politique. « Eglise », en étant menacée d’avoir des comportements sectaires dans l’application pseudo « orthodoxe » de ses rituels alors que le Maçon est libre d’en donner le sens qu’il veut ; « parti politique » en exagérant, à l’intérieur des loges, des orientations qui peuvent, pour ceux qui le veulent, être prises à l’extérieur. La transmission ne coïncide pas avec révolution ou idéologie censée représentée la pensée maçonnique !
Être inscrit dans une pratique maçonnique se suffit à lui-même. Notre vécu ne nécessite pas « d’en rajouter », ni sur un plan religieux, ni sur un plan politique : liberté de conscience, tolérance, réflexion permanente, fraternité, universalisme de notre pensée au-delà de la différence des cultures, rejet de tout racisme.
La Franc-Maçonnerie, dans le « chao », peut être fière de présenter et vivre cet « Ordo » régulateur…
Michel Baron