Nous Francs-Maçons, parce que nous préférerons toujours « Liberté, Égalité, Fraternité » à « Travail, Famille, Patrie » nous appelons à un sursaut pour une République Fraternelle.
Nous avons respiré pendant toute la campagne pour les Élections Européenne l’air nauséabond du nationalisme, de l’antisémitisme et de l’islamophobie, comme si les droits de la et du citoyen étaient conditionnés par leur religion.
La République fraternelle que nous appelons de nos vœux a la Laïcité en toile de fond.
Principe inscrit dans la Constitution, la laïcité garantit la liberté de conscience, l’égalité de tous les citoyens quelle que soit leur croyance, la neutralité de l’État à l’égard des religions et le libre exercice des cultes.
La République Fraternelle que nous appelons de nos vœux est solidaire. Les principes élaborés après la seconde guerre mondiale sont toujours d’actualité en termes de solidarité : « Chacun paie en fonction de ses moyens et reçois en fonction de ses besoins ».
Nous ne nous résoudrons pas « au chacun pour soi », « à la loi du plus fort », non : nous voulons la solidarité entre toutes et tous et pour toutes et tous.
La République Fraternelle veille à l’égalité entre tous, citoyens et citoyennes, françaises et français de toutes origines.
La nationalité française ne peut être un laissez-passer vers une République sur mesure qui rejette dans les marges ses enfants qu’elle ne reconnaît plus. Il ne peut y avoir de sous-françaises, de sous-français !
L’égalité entre les femmes et les hommes se nourrit d’une vision progressiste des parcours de vie. Rien ne doit freiner une femme dans son parcours professionnel. Non, la vaisselle, les tâches ménagères, l’éducation des enfants, ne sont pas génétiquement implantés dans les cerveaux des femmes !
Les combats pour l’égalité ne sont pas clos.
La remise en question du mariage pour tous, du droit à l’avortement, à la Procréation Médicalement Assistée, voire du droit à la contraception sont inacceptables. De la même manière, le recul sur la loi sur la fin de vie enverrait un message indigne à ceux qui en attendent la fin de leurs souffrances ainsi qu’à leurs familles.
Nous Francs-Maçons sommes porteurs d’une vision de l’émancipation. Nous ne pouvons accepter de réduire chacune et chacun aux rôles sociaux, aux conditionnements, aux étiquettes qui lui sont imposés.
Françaises et Français de toutes orientations sexuelles, de toutes origines, de toutes conditions sociales, athées ou croyants, doivent pouvoir épanouir leur projet de vie dans un contexte protecteur et fraternel garanti par la République.
Pour nous Francs-Maçons, l’heure est venue de porter nos Valeurs hors du Temple, avec conviction.
Nous vivons dans un monde « de grande solitude », il est urgent de partager la fraternité qui nous unit, largement autour de nous.
Christiane Vienne
SGM de la GLMF