Ces sociétés sont, de la plus ancienne à la plus récente :
• L’Union Compagnonnique du Tour de France des Devoirs Unis de 1889
• L’Association Ouvrière des Compagnons du Devoir du Tour de France de 1941
• La Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment de 1953
La méthode d’enseignement est différente selon les sociétés mais, fondamentalement c’est le même principe : cours théoriques et pratiques en cours du soir, après le travail de la journée. Pendant la journée, travail en entreprise. Quant au tour de France, il est différent selon les sociétés. Certaines villes sont appelées « ville de métier » lorsqu’elles sont spécifiquement reconnues pour l’enseignement et la pratique d’un ensemble de métiers. Par exemple pour le bois : menuisiers, ébénistes, charpentiers, ou pour le fer : serruriers, forgerons etc…
Dans le Cabinet d’Architecte où j’étais le responsable de la Décoration d’Intérieurs, on m’a demandé un jour d’imaginer l’autel d’une chapelle.
Il y a aussi lorsque ma société Compagnonnique m’a demandé de composer et de réaliser la Charte qui lie notre société au Pèlerinage des Compagnons à la Sainte Baume, sur parchemin véritable « comme avant ». Il a été volé et j’ai dû en réaliser une nouvelle copie actuellement visible chez les Moines du Sanctuaire. Le Chef-d’œuvre de Finition m’a demandé 27 années de réflexions mais 3 semaines pour l’exécution : j’étais « dedans » !
Il me semble, pour être membre des deux mouvements depuis plus de 50 années, que se sont deux courants parallèles depuis de longues périodes mais sécantes de temps à autres ! La grande différence est que nos mains ont des ampoules et nous en sommes si fiers que nous n’avons pas besoin de gants pour les cacher.
Propos recueillis par Nicole Guignard