La cuisine, c’est une belle aventure, c’est un partage. C’est ma grand-mère qui m’a transmis sa passion et j’en ai fait mon métier. J’ai eu l’opportunité de travailler avec des grands qui m’ont également initié au raffinement, à l’originalité. J’aime rehausser un plat simple, imaginer les saveurs en mariant des ingrédients parfois improbables et faire d’un grand classique une nouveauté gastronomique qui fera pétiller les papilles.
Oui, bien entendu. Je dirai que cuisiner, c’est se servir de nos cinq sens pour assortir, mélanger, se laisser aller à un brin de folie et donner libre cours à son imagination tout en s’appuyant sur une technique sans faille afin de présenter une assiette dressée avec élégance comme une invitation à la gourmandise. Le dressage est un art, une sorte de petit chef d’œuvre, une finalité. La cuisine est une harmonie, une philosophie. Elle apporte de l’émotion tant pour les cuisiniers que pour les personnes qui dégustent.
En cuisine, on apprend, on apprend toujours. Nous sommes d’éternels apprentis, des apprentis qui se servent de ce qui leur a été transmis pour innover et c’est là que je ferai un lien avec la Franc-Maçonnerie. Oui, je suis Franc-Maçon depuis presque 40 ans. Mais tout comme je ne dévoile pas quelques recettes, je reste très discret sur mon appartenance car la discrétion aussi fait partie des valeurs maçonniques. Un de mes beaux souvenirs est d’avoir rencontré et beaucoup échangé avec une amie lors d’un concours de cuisine. Ce qu’elle n’imaginait pas c’est que le lendemain soir je serais présent à son initiation. La surprise s’est mêlée à l’émotion avec pour preuve la richesse de la discrétion.
Propos recueillis par Nicole Guignard