Le 7 novembre dernier, le Sénat a voté un amendement à la loi Immigration supprimant l’Aide Médicale d’Etat, permettant la gratuité des soins pour les sans-papiers.

En tant que Franc-Maçon 

Je suis attristé de ce recul dans la poursuite de notre objectif commun de fraternité universelle.
« Laisserions-nous notre frère devant un hôpital sans pouvoir y recevoir de soin ? »

En tant que soignant

Je suis révolté à l’idée que l’on puisse nous demander, à nous qui avons vocation à soigner tous les êtres humains de la même manière, de laisser ces gens mourir à petit feu. Ne nous y trompons pas, une maladie qui n’est pas prise à temps peut devenir catastrophique. J’en veux pour preuve les cancers non diagnostiqués pendant la pandémie qui remplissent les cimetières aujourd’hui.

En tant que citoyen

Pour la première fois de ma vie, j’ai honte. Ce pays qui se dit « des droits de l’homme » veut laisser des gens littéralement sur le trottoir, au nom d’une soi-disant économie financière (0.47% du budget de la santé française).

Par Pierre Meudal de Kerlidy