Bioéthique et Liberté

Bioéthique et Liberté en partenariat avec l'association B.E.L.

Association B.E.L.

L’Association Bioéthique et Liberté est née de la volonté d’un groupe de frères et de sœurs de la Grande Loge Mixte de France désirant réfléchir en maçons aux évolutions de notre société sur tout ce qui touche aux sciences du vivant. Cette initiative a été encouragée et soutenue par le Conseil de l’Ordre.

L’idée de mettre sur pied une association loi 1901 s’est imposée rapidement afin de garantir l’autonomie de nos travaux, tandis que, d’autre part, une convention signée avec la Grande Loge Mixte de France témoigne du lien fort qui nous unit.

Pourquoi Bioéthique et liberté ?

Parce que ce qui touche aux sciences du vivant a des conséquences directes sur nos libertés et la Liberté, que ce soit pour augmenter nos libertés, nos choix ou pour les réduire.

De la naissance à la fin de vie, du brevetage du vivant à l’intelligence artificielle, de l’expérimentation médicale aux manipulations génétiques … Le champ de l’éthique du vivant est large et nous concerne tous.

Ce champ n’appartient pas aux seuls médecins, biologistes ou généticiens, il est également celui des philosophes, des juristes, des sociologues et … Le nôtre !
Notre association est ouverte à tous, frères et sœurs de la Grande Loge Mixte de France qui souhaitent contribuer à la réflexion.

Le site contenant toutes les informations pratiques à disposition de chacun est accessible à l’adresse suivante : www.bioethique-et-liberte.fr

                                           

Bioéthique et genre : unité ou dissociation ?

Les avancées de la médecine, de la psychanalyse et des sciences humaines nous montrent que le sujet n’est pas constitué d’une seule nature, homme ou femme, mais porteur sur les plan physique et psychique d’une part non négligeable de l’autre sexe. Dès lors, la représentation médicale et sociale des individus en tant qu’être sexués ne devrait elle pas trouver un autre équilibre ?

Les champs concernés par la thématique peuvent s’articuler autour de quatre volets :

  1. La question du soin (médecine), du « care » et de la prise en charge sexuée, d’une approche orientée « être humain » plutôt que homme/femme (le nouvel équilibre). Par exemple :
    • Des études réalisées en Allemagne témoignent du fait que la prise en charge de la dépression nerveuse est beaucoup plus efficace auprès des femmes que des hommes. Chez ces derniers la dépression est diagnostiquée plus tard et moins bien accompagnée que pour les femmes. Il n’y a pas de raison qu’il n’en soit pas de même en France et ailleurs dans l’UE.
    • En France, des études témoignent du fait que les problèmes cardiaques sont mieux pris en charge chez les hommes que chez les femmes : diagnostic plus précoce, accompagnement plus efficace.
    • La question du soin, de l’écoute du patient n’est elle pas souvent encore polluée par une vision stéréotypée des pathologies : les femmes somatisent plus que les hommes, les hommes se plaignent plus rapidement que les femmes, etc. ?
    • Une approche holistique de la santé est-elle possible ? Souhaitable ?
  2. La réflexion autour de l’identité sexuelle … part de l’autre en soi – (la dimension physique et psychique). Par exemple :
    • L’identité sexuelle est bousculée depuis longtemps par la volonté d’émancipation des femmes et les rôles sociaux ont évolué. Cela ne peut pas être sans conséquence sur la manière dont hommes et femmes se construisent psychologiquement, comme leur identité évolue. A l’inverse, et comme le souligne Michel Baron, depuis toujours et au plus profond de nous même, ce qui nous définit homme ou femme est loin d’être précis et d’une certaine manière, nous sommes tous androgynes. Quelles conséquences en tirer dans nos rapports homme/femme dans la société, en nous, dans nos rapports fraternels ?
  3. La réflexion des sciences humaines (sociologie, anthropologie, psychologie particulièrement). Par exemple :
    • Les évolutions des rapports hommes/femmes ont évolué au cours du temps, comment cela se traduit il dans la société? Toute la question des études de genre est posée à travers cette question : comment la société intègre t -elle la dimension égalitaire entre hommes et femmes, l’idée que l’un égale l’autre ou que « la femme est un homme comme les autres … ou l’inverse ». Cela revient à poser la question : comment le BIOS intègre t il le masculin/féminin dans la gestion de la cité ?
    • L’androgyne est-il l’avenir de l’humanité, le neutre existe-il-il et comment le reconnait-on ?
  4. Les conséquences juridiques
    • Comment le droit qui gère les règles de vie en société doit il s’adapter ? Le doit-il ? En est-il capable ?